Le cirque romain de Mirobriga

1. Une fonction hypothétique

C'est en 1946 que le cirque de Mirobriga est identifié en tant que tel. Il est immédiatement soumis à des fouilles et à des travaux de restauration. Vingt ans plus tard, l'Etat portugais l'acquiert et en fait un plan détaillé.

D'après une inscription découverte à Mirobriga, et la présence des deux temples, on pensait que le premier était dédié à Vénus et que le second était consacré à Esculape. Cependant il semble que Mirobriga soit un sanctuaire ou un lieu de pèlerinage, ce qui expliquerait la présence d'un cirque, peut-être construit pour divertir les pèlerins.

Actuellement, les recherches pour tenter de découvrir les caractéristiques architecturales du monument et d'établir la chronologie n'ont pas été poursuivies. Mais comme ce monument est le seul de ce genre au Portugal, et que le cirque de Balsa, dans le sud du pays, n'est connu qu'à travers deux inscriptions datant du IIe siècle, il est important que les ruines déjà exhumées à Mirobriga soient ouvertes au public.

Description architecturale

Le cirque de Mirobriga se trouvait à environ 1 km du forum, auquel son entrée ne faisait pas face, comme c'était souvent le cas. Cela s'explique probablement par l'orientation de la route qui reliait Mirobriga à l'intérieur du pays.

Les dimensions internes du cirque – on ne connaît que les fondations de la spina* et les limites de l'arène – sont de 359 m de long sur 77,50 m de large, et indiquent qu'il est plus vaste que ceux de Sagonte et de Tarragone.

Bien que les metae aient dû faire l'objet d'un important travail de restauration, leurs contours sont encore assez bien définis. Pour le moment, aucune trace de gradins de pierre ou de bois n'a été trouvée. Le sol de la piste est fait de terre battue recouverte de gravillon. Les murs en blocs de pierre qui entourent l'arène sont scellés au mortier et leur épaisseur varie entre 60 cm et 90 cm. Quant aux fondations de la spina et de la meta secunda, elles sont faites de briques. La spina mesurait 220 m de long, sans compter les metae.

Une pièce à l'effigie de Sévère Alexandre (an 235 ap. J.-C.), découverte au niveau de base, indique que le cirque était exploité jusqu'au IIIe siècle, ce qui permet de dater les fondations de la fin du Ier siècle ou du début du IIe siècle.

Pendant les années 1995-96, des courses hippiques ont été organisées dans le but d'attirer l'attention des autorités locales. Le grand public leur a réservé un accueil très favorable, même si elles ne prétendaient pas reconstituer les événements de l'époque romaine. Ce monument reste encore à découvrir, et à étudier.





Bibliographie



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