Le spectacle olympique

S'il fallait décerner le chef-d'oeuvre des spectacles sportifs ce titre serait décerné aux Jeux oympiques et surtout à la compétition phare des Jeux olympiques : l'athlétisme. Si le football, les courses de formule 1 et le cyclisme retiennent l'attention des spectateurs pendant l'année, ce sont les compétitions athlétiques qui remportent tous les suffrages aux Jeux olympiques. Á quoi ou à qui doivent -elles un tel succès ?

  • Tout d'abord à Pierre de Coubertin. Ce triomphe est dû à son travail opiniâtre et à sa ténacité, alors que l'opinion n'était guère favorable à son projet qui semblait utopique à la fin du XIXe siècle.
  • Ensuite, aux Jeux olympiques eux-mêmes. N'oublions pas que les Jeux correspondent à un rituel, qui n'a lieu que tous les quatre ans. Les athlètes et les spectateurs attendent et anticipent avec fébrilité ses compétitions internationales. Et c'est «l'athlétisme, mieux que tout autre sport, qui donne au spectateur l'mpression qu'un homme réussit à jeter dans une lutte, parfois très courte, les forces développées et disciplinées par un précieux entraînement.» C'est sans doute la raison majeure du recours au dopage.
  • Enfin le rôle des médias qui retransmettent les épreuves en direct au quatre coins du monde.
«Deux des plus fortes émotions qui peuvent secouer un spectateur des Jeux sont le fait d'un homme seul, sur la piste, sous les regards d'un stade comble. Á l'ouverture des Jeux, à la nuit tombante, c'est l'entrée du messager porteur du flambeau, qui, d'une course aisée, foule la cendrée avant de ranimer la flamme olympique. Le dernier jour c'est, au cours d'un parcours de quarante-deux kilomètres, le coureur qui pénètre sur la piste en tête du marathon ; l'angoisse saisit la foule tant elle saisit la détresse de ce corps qui rassemble ses dernières forces pour atteindre le poteau d'arrivée mais dont on peut douter qu'il réussisse, dans cette ultime entreprise ou qu'il puisse résister à l'attaque de son survivant.»
Cf. Citations de , Histoire des Spectacles, La Pléiade, 1965, pp. 331-333.


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